HETSR / "APOSTROPHE-EMPRISE (l’apostropheur et son apostrophé)"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Alban Lefranc
2 CreditsMTH-MTH-WPM-02.19H.014
HETSR / "Atelier avec Marie-José Mondzain"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Marie-José Mondzain
1 CreditMTH-MTH-WPM-01.19H.006
HETSR / "Atelier des visions"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Loïc Touzé
2 CreditsMTH-MTH-WPM-02.19H.015
HETSR / "Atelier Technique"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Nicolas Berseth
2 CreditsMTH-MTH-WPM-02.19H.013
HETSR / "La liberté est-elle interdite?"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Yves-Noël Genod
1 CreditMTH-MTH-WPM-01.19H.007
HETSR / "La nature n’est plus un décor Vers un théâtre de l’Anthropocène ?"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Frédérique Aït-Touati
1 CreditMTH-MTH-WPM-01.19H.003
HETSR / "Mise en oeuvre et production d’un spectacle"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Barbara Giongo & Simon Hildebrand
1 CreditMTH-MTH-WPM-01.19H.005
HETSR / "Shakespeare : texte matériau"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Laurent Berger
1 CreditMTH-MTH-WPM-01.19H.004
HETSR / "Staging an Audience – Immersive Concepts in Scenography"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Dominic Huber
2 CreditsMTH-MTH-WPM-02.19H.016
HETSR / "Théâtre : pensée et pratique politiques"
Responsable: Robert Cantarella
Enseignant: Olivier Neveux
1 CreditMTH-MTH-WPM-01.19H.008
HETSR / "APOSTROPHE-EMPRISE (l’apostropheur et son apostrophé)"
Campus Wahlmodul / Ecriture et composition / Kursangebot der Partnerschule (HETSR)
Wird auch angeboten für
Nummer und Typ | MTH-MTH-WPM-02.19H.014 / Moduldurchführung |
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Modul | Master-Campus-Theater-CH 02 ECTS |
Veranstalter | Departement Darstellende Künste und Film |
Leitung | Responsable: Robert Cantarella Enseignant: Alban Lefranc |
Zeit | |
Ort | Studios 5 et 6 > La Manufacture, Lausanne |
Anzahl Teilnehmende | 5 - 10 |
ECTS | 2 Credits |
Zielgruppen | Ouvert au campus |
Inhalte | Je parle pour te corrompre, pour te fasciner, pour t’entraîner où tu ne veux pas. Quelles sont ces « apostrophes-emprises », ces paroles qui se jettent au cou d’autrui pour témoigner, le rete-nir un peu, le compromettre, l’aimer, l’insulter, le tuer, et parfois tout cela à la fois ? « This terrible desire to establish contact », dit Katherine Mansfield. Chez Dostoïevski, où tout est parole sans cesse, on est prêt à s’arracher un bras pour être vu, reconnu un peu, sortir de son gouffre. « Je suis seul tan-dis qu’eux, ils sont tous », déclare le narrateur des Carnets du sous-sol. Les personnages deviennent alors de simples supports d’affects, porteurs d’états profondément ambivalents et contradictoires. Comment parle l’apostropheur ? Comment réagit ou non l’apostrophé ? A-t-il le choix ? Le contact établi est d’abord une injonction de confirmation qui concerne avant tout l’apostropheur. L’apostrophe demande de rendre des comptes, avec un marchandage sous-jacent :
L'apostropheur n'est pas en position de ne pas apostropher. Il doit le faire. Il a besoin de le faire pour faire avancer sa cause, quelle qu'elle soit. Il est dans l'urgence d'une confirmation, dans le besoin immédiat d'assu-rance. Il lui faut n'importe quel acquiescement, même le plus faible. "Ah ! vous voyez ! " c'est son cri de vic-toire, et sa défaite est impossible. Il a déjà son idée, il ne veut rien savoir. Evidemment il y a des apostropheurs professionnels, dont les prises de paroles ne peuvent jamais sortir de ce mode, et puis d'autres qui utilisent l'apostrophe parmi d'autres figures possibles. On interrogera les formes rhétoriques du pouvoir aujourd’hui, sa façon de se réaffirmer tout de suite et maintenant, sa force de sidéra-tion. On ira chercher des exemples d’« apostrophes-emprises » aussi bien chez les prophètes de l’Ancien Testa-ment que dans le roman, le théâtre ou le cinéma, à des moments historiques très éloignés, avec le désir de télescoper des textes (et des images) aux statuts très différents. Chez Patrick Boucheron et Carlo Ginzburg, on trouvera une réflexion stimulante sur les représentations du pouvoir, quand l’apostropheur se passe de parole et devient puissance de stupéfaction, de fascination, de terreur. Ce sera le point de départ d’un atelier d’écriture qui explorera des formes contemporaines de ces emprises ou tentatives d’emprise (le casting, l’interrogatoire, les injonctions publicitaires, les discours politiques). Le module se déroule en trois temps à peu près égaux : * Présentation, analyse et discussion des textes et images apportés * Atelier d’écriture collective, tentative de mise en commun des textes produits * Analyse et discussion des résultats de l’atelier, réflexions sur une mise en espace des textes produits pendant l’atelier. |
Bibliographie / Literatur | Les Carnets du sous-sol et L’éternel mari, Dostoïevski (Traduction d’André Markowicz) Les Noms, traduction de l’Exode par Henri Meschonnic Gloires, traduction des Psaumes par Henri Meschonnic La nuit juste avant les forêts, Bernard-Marie Koltès La sorcière, Michelet * Vous n’étiez pas là, Alban Lefranc Steve Jobs, Alban Lefranc * L’ère du soupçon, Nathalie Sarraute Les techniciens du sacré, Anthologie de Jerome Rothenberg Conjurer la peur : Sienne, 1338 : essai sur la force politique des images, Patrick Boucheron Peur révérence terreur, quatre essais d’iconographie politique, Carlo Ginzburg Films de Godard, Fassbinder, Bergman. |
Termine | Du 21 au 25 octobre 2019 |
Dauer | 9h-13h |
Bewertungsform | bestanden / nicht bestanden |
Sprache | Deutsch |